Aux époques romaine et byzantine, un port fluvial était localisé le long d’un méandre de l’Acheloos. La baie de la nécropole était aussi un abri côtier favorable. Durant les périodes classique, hellénistique et romaine, quand les cales de halages étaient fonctionnelles, le bassin nord communiquait donc avec la mer par l’intermédiaire d’une lagune.
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Cette phase a été la plus favorable à l’établissement d’un port protégé et en eau douce entre 1 000 et 100 avant Jésus-Christ. Par comparaison, des flux hydriques importants à partir de 1 300-1 000 avant Jésus-Christ (période mycénienne, âge du bronze) ont favorisé un ralentissement du colmatage du port nord et de la baie de la nécropole.
Nos données montrent que, à partir de 3 000 ans avant Jésus-Christ (période helladique ancienne), un port était présent dans le secteur lagunaire au sud-est de l’ancienne île. Ces analyses à haute résolution ont aussi été croisées avec l’étude tomographique du sous-sol. Les échantillons de quinze carottages ont été analysés du point de vue sédimentologique, géochimique, faunistique, palynologique et géo-chronologique (23 datations au radiocarbone et détermination des céramiques). Cet article analyse la localisation successive des ports antiques de cette ancienne île ainsi que les principaux changements environnementaux qui ont affecté le delta de l’Acheloos depuis environ 6 000 ans. Ce site est de nos jours éloigné de neuf kilomètres du rivage actuel, alors que la présence de cales de halage, datées entre le cinquième et le troisième siècle avant Jésus-Christ témoignent d’une relation avec la mer Ionienne durant l’Antiquité (Philippson, 1958 Villas, 1984 Bousquet et al., 1987 Kolonas, 1992 Fouache et al., 2005 Vött et al., 2004). L’ancienne cité d’Oiniadai se localise au sommet des collines de Trikardo au cœur du delta de l’Acheloos au nord-ouest de la Grèce (Bousquet, 1976).
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